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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 19:45

 

 

 

Résumé :

 

Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l’histoire, il commencerait peut-être par vous parler d’une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël.

Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d’une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C’était avant que le succès mondial n’arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l’écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l’exercice de leur profession.

Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police.

Sur la fin de sa vie il accédera à une certaine sérénité, et n’émettra plus que des murmures.

L’art, l’argent, l’amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.

 

Mon avis :

 

Après le Renaudot de Virginie Despentes, j'ai décidé de me lancer dans la lecture du Goncourt, histoire de me faire un véritable avis sur les prix littéraires.

 

Si Apocalypse Bébé ne m'a pas laissée de souvenirs impérissables, La carte et le territoire m'a carrément "emmerdée" (c'est le mot) du début à la fin. Après quelques dizaines de pages seulement, ma seule envie était de parvenir à la fin du livre pour en commencer un autre. Autant dire que j'ai lutté pour ne pas lacher avant la 428e page...

Je n'ai jamais éprouvé le moindre intérêt pour l'histoire de cet artiste qui photographie des cartes routières, qui a des problèmes de communication avec son père, qui cherche sa place dans le monde... Et c'est finalement l'expression qui s'impose à moi après la lecture de ce livre : sans intérêt.

 

Impossible également d'accrocher au style de Houellebecq, que j'ai toujours trouvé maladroit, qu'il s'agisse de sa manie des périphrases (a-t-il réussi à caser tous ses livres à coups de "l'auteur des Particules élémentaires" ?), de sa passion pour l'expression "un peu" ou pour le verbe "dodeliner", ou bien de sa manie à décrire les appareils et les événements dans les moindres détails (intéressant de savoir que l'appareil photo de Jed est un Nikon D3x ZRT-AV2, ou que son billet d'avion pour l'Irlande lui a couté 4,99 € chez Ryanair, mais qu'en fait avec les taxes ça revenait à 28,01€ , "ce qui demeurait modique", dixit Houellebecq). Je ne parle même pas de la présence des Beigbeder, Pernaut et autre Patrick Le Lay, digne d'un mauvais numéro de Closer.

 

En bref, je conseille de mieux investir les 22 € nécessaires à l'achat de ce livre, et j'espère que les deux autres prix littéraires de la rentrée 2010 qui attendent dans ma PAL vont atténuer ces décéptions.

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