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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 22:17

 

 

Résumé :

 

De 1945 à 1950, Louis-Ferdinand Céline vit en exil au Danemark. Après avoir passé un an dans les geôles danoises, il loge dans un taudis, en résidence surveillée, sur les bords de la Baltique. C'est là que Marcel Aymé, porté par le succès de Clérambard représenté à Copenhague, vient retrouver son vieil ami. Marcel, le témoin muet des bons et des mauvais jours, celui qui n’a jamais lâché Louis malgré leur différend et les assauts de la meute, est le seul à lui arracher un semblant de repentir, tout là-bas, au coeur de la nuit nordique. Céline est l’auteur français le plus lu et le plus commenté au monde. Comment expliquer ce mélange de fascination et de répulsion qu’il inspire encore aujourd’hui ? Cette amitié de trente ans entre Marcel et Louis est le prétexte pour explorer la vie de Céline, cerner sa personnalité dans toute sa complexité, bref tenter de percer son mystère, à travers une fiction inspirée des séquences les plus marquantes de sa vie.

 

Mon avis :

 

Je n'ai jamais lu Céline, je ne connaissais que quelques fragments de sa vie tumultueuse. Ca fait pourtant longtemps que je projette de lire Voyage au bout de la nuit sans jamais trouver le temps. Je crois qu'après avoir lu le roman d'Alexis Salatko, lire Céline s'impose plus que jamais !

 

Ce que je n'aime pas beaucoup avec les biographies romancées, c'est qu'elles sont justement trop romancées. On a l'impression que l'auteur était dans la tête de la personnalité qu'il décrit tellement les actions et les faits sont décortiqués et analysés. Et finalement, ça manque complètement de crédibilité. Ici, c'est tout le contraire. Je ne sais pas exactement à quel point le récit est réel, toujours est-il qu'on y croit vraiment et que tout est cohérent. De plus, la structure du roman est vraiment réussie, avec cette relation parallèle entre Max et ce jeune adolescent .

 

Ce que j'ai aimé, bien sûr, c'est cette immersion dans le Paris culturel du XXe siècle. On en apprend plus sur les personnalités que l'on connait à travers les oeuvres, et on en découvre d'autres avec plaisir. Ce que j'adore en lisant un livre, c'est l'envie qu'il donne, après avoir tourné la dernière page, d'aller enquêter sur ce qu'on a lu. Et c'est ce qui s'est passé avec ce roman.

 

Enfin, j'ai apprécié le fait que le livre ne donne pas de leçons sur l'antisémitisme de Céline. L'auteur ne prend pas position, il tente de donner la version de chacun. Céline est parfois présenté comme une ordure, et parfois comme une victime. Il est en tout cas fascinant à étudier.

 

Un très bon livre que je conseille. Merci à Newsbook et aux editions Robert Laffont !

 

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 01:25

 

 

Résumé :

 

Au début, il est sans doute un peu dérangeant cet amour entre ce vieil écrivain et ce très jeune homme. Mais très vite on se rend compte qu'il restera sur un plan purement platonique. Alors s'installe une véritable fascination pour chacun des mots qu'ils échangent, au cours de profondes et longues conversations, puis au fil de lettres admirables, lorsque Marcel doit quitter la ville. Car l'écrivain en question, c'est Proust bien sûr, même s'il n'est jamais nommé. Exactement au moment où naît cette passion (qui n'est pas sans évoquer un certain amour vénitien si bien conté par Thomas Mann), le jeune héros connaît l'amour, charnel celui-là, avec son beau soldat de voisin. En lieu et place des mots de la passion platonique, s'échangent ici les gestes, caresses, regards, silences de l'Amour... puis les mots aussi, lorsque le soldat regagne le front.

 

Mon avis :

 

Quel beau livre nous offre Philippe Besson avec En l'absence des hommes ! Je suis ravie d'avoir enfin mis une plume sur ce visage médiatique. Je regrette simplement de m'y être mise si tardivement.

 

Trois parties composent ce livre. La première voit Vincent raconter son histoire d'amour avec Arthur et son amitié naissante avec Marcel. La deuxième est uniquement épistolaire, entre ces trois protagoniste. La troisième enfin, plus courte, annonce le dénouement. Toutes sont très bien traitées, très bien amenées. L'échange de lettres apporte une rupture intelligente au récit, il arrive au bon moment pour donner un nouveau souffle à l'histoire. On se prend d'affection pour tous les personnages, Vincent et sa pureté, Arthur et son désespoir, Marcel et son désenchantement.

 

Besson ne rate rien dans ce livre. Le style est d'une grande beauté poétique. On se laisse porter par le rythme des phrases avec un bonheur sans fin. La cruauté de la guerre est magnifiquement bien rendue, j'ai tellement souffert avec Arthur que j'avais parfois l'impression, pendant ces sept jours, que c'est moi qui devrais retrouver le front. Le personnage de Marcel Proust est tellement bien réussi, on sent toute l'admiration de Besson pour l'écrivain.

 

J'ai eu peur à la fin, que l'auteur nous réserve une mauvaise surprise sur le fameux secret. J'avais en tête un scénario qui m'aurait terriblement déçue. Ouf ! Rien ne vient ternir cette belle histoire et la fin est à la hauteur du reste.

 

Une belle surprise, à lire sans attendre !

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 13:07

 

 

Résumé :

 

Si vous poussez la porte de la librairie de Monsieur H., vous le trouverez, derrière son comptoir, cachant sa frustration sous un sourire affable. Car Monsieur H., grand amateur de littérature, se désespère de ne pouvoir lui-même écrire une œuvre. Après quarante années de vains efforts, il semble cependant prêt à déposer les armes – son stylo-plume en l'occurrence – et à se consacrer à ses clients.
Un jour, une jeune fille, Isis, entre dans la boutique pour demander son chemin, griffonne un plan, et, cédant à la tentation, dérobe le stylo du libraire. L'objet passera alors de main en main, pour nous entraîner dans une étonnante ronde de personnages.

 

Mon avis :

 

Dès qu'il est question de l'univers des livres (bibliothèques, librairies...) dans un résumé de quatrième de couverture, je suis irrésistiblement attirée par le roman en question. D'où mon envie de découvrir ce premier roman dans le cadre de Masse critique sur Babelio.

 

Le début m'a beaucoup plu. J'ai apprécié le style travaillé de l'auteur, l'histoire singulière de ce libraire solitaire et la poésie qui se dégage des chapitres sur le joli personnage d'Isis. Ensuite, j'ai moins accroché aux autres histoires (même si Sybille est un protagoniste intéressant) et j'ai trouvé que l'écriture se faisait moins exigeante. L'histoire d'amour contrariée entre Roman et Emma me laisse un goût amer : ce n'est certes pas désagréable à lire, mais c'est décevant par rapport au début. J'ai trouvé cela assez banal et je me suis souvent dit que ça ressemblait un peu trop à du Marc Levy.

 

Globalement, c'est tout de même un livre plutôt agréable, qui se lit rapidement et avec plaisir grâce à la plume de l'auteur. L'histoire est plutôt originale, et l'idée de ce stylo voyageur, qui nous permet de rentrer brièvement dans la vie de différentes personnes, m'a plu. La fin est hélas un peu prévisible.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 19:52

 

 

Résumé :

 

Très douée pour la danse, la petite Polina Oulinov est sélectionnée pour suivre les cours de Nikita Bojinski, un maître d’une exigence absolue, à la fois redouté et admiré....

Mon avis :

 

J'entends beaucoup parler de Bastien Vivès depuis quelque temps, comme d'un jeune auteur de BD plein de talent. J'ai donc eu envie de découvrir sa dernière oeuvre en date, Polina, qui fait l'objet de critiques élogieuses d'une rare unanimité.

 

Définitivement, je crois que tout ce qui touche au monde de la danse a du mal à éveiller mon intérêt. Je m'étais fait cette réflexion après avoir vu le fameux "Black Swan" qui, sans m'avoir déplu, n'avait pas provoqué en moi un énorme enthousiasme. C'est un peu la même chose qui s'est produit pour Polina.

 

L'histoire est sympa, les dessins minimalistes sont intéréssants. Mais la vie de cette danseuse m'a souvent ennuyée. Les seuls moments qui m'ont vraiment plu sont ceux qui réunissent Polina et le professeur Bojinski. J'ai lu des interviews de Bastien Vivès dans lesquels il affirmait sa volonté de mettre cette relation au centre du récit. Bien sûr, cette relation de maitre à élève est bien présente, mais j'aurais aimé qu'elle le soit plus, surtout dans la vie de jeune adulte de Polina, et qu'on en ressente davantage la force.

 

Je reste donc partagée mais j'encourage chacun à lire ce roman graphique pour se faire sa propre opinion.

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